Dégradation de la situation sécuritaire aux Halles : nous interpellons les pouvoirs publics

Nous appelons solennellement les autorités publiques et les élus locaux, à commencer par la Préfecture de police de Paris et la Mairie de Paris Centre, à prendre des mesures d’urgence, concrètes et durables pour rétablir la tranquillité aux Halles (source : capture d’écran de la vidéo CLPRESS « Débordements lors du concert rap L2B annulé à Châtelet-les-Halles à Paris » du 11 octobre 2025).

Nous, riverains et commerçants, avons vécu une nouvelle pénible journée largement relatée dans les médias – du Parisien au Monde en passant par Le Figaro. 

Le concert de rap annulé qui devait avoir lieu sous la Canopée samedi 11 octobre, a été la source de troubles graves à l’ordre public. 8 interpellations,  4 policiers blessés,  les riverains bloqués chez eux et dans leurs déambulations. C’est la consternation. Une fois de plus. Une fois de trop. 

Quelques mots pour résumer notre analyse.

1/ Un problème de gestion des flux prévisible et récurrent

La colère des riverains et des commerçants est largement justifiée. Ils ont agi comme de véritables lanceurs d’alerte cette année, suite à des troubles répétés ayant les mêmes causes que samedi 11 octobre. 

Il est aujourd’hui impossible d’ignorer la puissance des réseaux sociaux et l’usage qu’en font les jeunes générations pour la diffusion d’informations. En conséquence, faire la promotion d’événements dont on sait qu’ils généreront un surnombre massif de personnes, bien au-delà des jauges prévues, est une pratique qui ne peut plus être tolérée.

2/ Une escalade de la violence

Au surnombre s’ajoute une dimension agressive croissante. Les forces de l’ordre, qui assurent notre protection, en font directement les frais.

Ces troubles se manifestent de manière répétée : nous les avons observés en 2025 lors des finales et demi-finales de la coupe d’Europe de football, le 21 juin de la Fête de la Musique, le 13 septembre suite à l’invitation d’un restaurateur via les réseaux sociaux et, à nouveau, ce samedi 11 octobre !

3/ Le sentiment d’être ignorés

Nous avions l’espoir d’avoir été entendus grâce aux nombreuses alertes lancées, notamment lors de notre rencontre en juillet avec Laurent NUÑEZ, alors Préfet de police de Paris (il est désormais Ministre de l’Intérieur), et par l’implication publique de la Procureure de Paris Laure BECCUAU, laquelle a mis en place il y a quelques semaines une cellule opérationnelle de coordination judiciaire « Les Halles ».

Malheureusement, la répétition de ces événements nous force à constater que le quartier des Halles est en train de basculer. Notre association, passionnée d’urbanisme, de culture et d’histoire, se retrouve sans cesse à devoir répondre à ces questions de sécurité qui minent notre vie quotidienne. 

Ce n’est pas une source de réjouissance, mais un signal d’urgence.

Nous appelons solennellement les autorités publiques et les élus locaux, à commencer par la Préfecture de police de Paris et la Mairie de Paris Centre, à prendre des mesures d’urgence, concrètes et durables pour rétablir la tranquillité aux Halles.

L’une des premières mesures pourrait être de sanctionner plus fermement les « organisateurs » ou initiateurs de tout événement commercial ou revendicatif qui dégénère en attroupements et en troubles à l’ordre public, avec une amende d’un montant suffisamment élevé pour être dissuasif et une interdiction d’organiser un événement sur l’espace public du quartier des Halles.